La FIV à plus de 50 ans – la FIV à l’étranger est-elle une option ?

 

Le nombre de femmes ayant un enfant à plus de 40 ans a quadruplé au cours des 30 dernières années. Au Royaume-Uni, par exemple, les naissances chez les femmes de plus de 35 ans représentent aujourd’hui un cinquième de l’ensemble des naissances. Qu’en est-il de la FIV à 50 ans ? Existe-t-il des cliniques plus adaptées pour les plus de 50 ans et faut-il proposer la FIV aux femmes de plus de 50 ans ?

La FIV à 50 ans

Commençons par les faits. D’un point de vue biologique, les femmes naissent déjà avec tous leurs ovocytes. Une fois qu’elles commencent à avoir leurs règles, elles perdent généralement un ovule mature par cycle et leur nombre total d’ovules diminue considérablement d’année en année jusqu’à la ménopause. En fait, on estime qu’en moyenne une femme ne possède plus que 1 000 ovocytes (également appelés cellules ovocytaires) lorsqu’elle atteint l’âge de 51 ans. Il s’agit d’une chute spectaculaire par rapport aux 500 000 ovocytes dont elle disposait à la puberté et aux 25 000 ovocytes dont elle disposait à la moitié de la trentaine.

Un moindre nombre d’ovocytes n’empêche pas une grossesse mais peut affecter votre capacité à tomber enceinte naturellement. La qualité des ovocytes diminue également avec l’âge, ce qui peut rendre la conception difficile ou augmenter le risque d’anomalies chromosomiques et de fausses-couches.

Par conséquent, la FIV pour les femmes âgées n’est pas impossible, mais avec l’âge, cette possibilité tend à se réduire de plus en plus.

Prendre soin de sa fertilité

La FIV à 50 ans n’est pas impossible, mais vous devez vous assurer que vous êtes en bonne santé afin de mettre toutes les chances de votre côté pour que la procédure de FIV soit couronnée de succès. Si vous avez plus de 50 ans et que vous envisagez de recourir à la FIV, ces conseils peuvent vous aider à conserver un corps sain ;

1. Obtenez une évaluation de la fertilité. Si vous avez plus de 50 ans et que vous envisagez une grossesse, demandez à un médecin spécialiste d’évaluer votre fertilité. Des examens et des tests de base montreront votre niveau de fertilité et vous pourrez discuter des options qui s’offrent à vous. Les chances que vous puissiez utiliser vos propres ovocytes sont faibles, mais votre médecin vous conseillera sur les prochaines étapes à suivre.
2. Mangez sainement. Lorsqu’une femme de 20 ou 30 ans envisage de fonder une famille, on lui conseille d’avoir une alimentation saine, de faire de l’exercice et d’adopter un mode de vie sain. Il en va de même pour les femmes de 50 ans. Il est exceptionnellement difficile de concevoir à cet âge, et il est donc impératif de surveiller sa santé si l’on souhaite tomber enceinte. Veillez à manger des aliments sains, à faire suffisamment d’exercice et à vous reposer.
3. Arrêtez de fumer. Si vous prévoyez de tomber enceinte dans la cinquantaine et que vous fumez et/ou buvez, arrêtez ! Le tabagisme, la consommation d’alcool ou de drogues peuvent avoir un effet négatif sur vos chances de mener une grossesse saine.
4. Quel est l’âge limite ? La question de savoir s’il convient d’appliquer une limite d’âge supérieure à tous les traitements et à tous les pays divise les communautés médicales et scientifiques depuis un certain temps. La FIV pour les femmes plus âgées devrait-elle être limitée en raison des chances de succès plus faibles et des risques plus élevés de problèmes médicaux liés au traitement ? Ou devrions-nous laisser la patiente décider, en particulier lorsqu’elle paie pour un service spécifique ?

L’âge de procréation avancé pour les femmes est généralement défini à 37/38 ans et nous avons vu qu’à mesure qu’une femme vieillit, la quantité d’ovocytes disponibles diminue. Cependant, plus que la quantité, c’est la qualité des ovocytes d’une femme qui est importante, c’est-à-dire le fait de savoir si ses ovocytes sont génétiquement normaux.

Les meilleures cliniques de FIV pour les plus de 50 ans devraient donc proposer une évaluation personnalisée de la fertilité à chaque femme, afin de déterminer la qualité des ovocytes dont elle dispose ou, dans le cas d’un don d’ovocytes, si elle est physiquement (et émotionnellement) prête pour la procédure.

J’ai plus de 50 ans et je souhaite bénéficier d’un traitement par FIV.

Les pays et les cliniques ont des approches différentes en ce qui concerne la FIV pour les femmes plus âgées. Il est intéressant de noter que, dans de nombreux pays, il n’existe pas de législation spécifique relative à “l’âge maximum des femmes souhaitant bénéficier d’un traitement de fertilité”, mais que les cliniques ont adopté des politiques suggérées par leurs organismes de réglementation respectifs. L’âge maximum des patients masculins est un scénario tout à fait différent !

Royaume-Uni :

Bien qu’il n’y ait pas encore de limite d’âge légale pour les traitements de FIV au Royaume-Uni, les cycles financés par le NHS sont limités en fonction de l’âge. Le NHS est guidé par les directives de la Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA) qui stipulent que les femmes de moins de 40 ans peuvent bénéficier de trois cycles complets de FIV financés, tandis que les femmes âgées de 40 à 42 ans répondant à certains critères d’éligibilité ne peuvent bénéficier que d’un seul cycle complet financé. Dans le secteur privé, certaines cliniques déclarent publiquement sur leur site web qu’elles acceptent de traiter des femmes jusqu’à 55 ans.

Espagne :

Il n’y a pas de loi sur l’âge maximum pour un traitement de fertilité, mais la grande majorité des cliniques ne traitent que les femmes âgées de 50 ans au maximum. Certaines cliniques peuvent accepter des patientes plus âgées, jusqu’à 52 ans, en fonction des circonstances.

République tchèque :

La limite d’âge pour les femmes qui suivent un traitement de FIV est de 48 + 364 jours.

Chypre du Nord :

45 ans est l’âge maximum légal pour les femmes qui suivent un traitement de FIV, mais les cliniques peuvent faire preuve de discrétion en acceptant des patientes jusqu’à 55 ans, à condition qu’elles répondent à certains critères, qu’elles aient subi des tests spécifiques d'”aptitude à la grossesse” et qu’elles aient reçu l’approbation du ministère de la santé.

FIV plus de 50 ans – cliniques à Chypre du Nord >>>

Grèce :

La limite d’âge pour les femmes qui suivent un traitement de FIV est de 54 ans.

Pour les avis, consultez notre article sur la FIV en Grèce.

Ukraine :

Il n’y a pas d’âge légal pour le traitement de FIV en Ukraine. Cependant, il est généralement admis qu’aucun accès au traitement n’est autorisé au-delà de 51 ans en raison d’éventuels problèmes de santé. Cela dit, les politiques sont décidées par les cliniques individuelles.

Pologne :

Il n’y a pas d’âge légal fixé par la législation. Chaque cas est décidé individuellement par les cliniques après un examen médical.

Russie :

La limite d’âge légale pour une femme subissant une FIV est de 50 ans, bien que certaines cliniques proposent de traiter les femmes au-delà de cet âge.

Lettonie :

Il n’y a pas d’âge légal fixé par la législation. Chaque cas est décidé individuellement par les cliniques.

États-Unis :

La plupart des cliniques de fertilité fixent une limite d’âge, souvent entre 42 et 45 ans, pour une FIV avec ovocytes propres. Cependant, l’avis du comité de l’American Society for Reproductive Medicine (ASRM) conclut qu’« un traitement limité peut être fourni après un processus d’éducation explicite et d’examen des valeurs». Un certain nombre de cliniques proposent donc la FIV à des plus femmes âgées, mais comme on peut s’y attendre, ce traitement peut être très coûteux par rapport à celui proposé par les prestataires en Europe.

Inde :

Il n’y a pas de limite d’âge légale pour les couples qui souhaitent bénéficier d’un traitement de FIV en Inde, mais le Conseil indien de la recherche médicale (ICMR), financé par l’État, déconseille l’implantation d’embryons chez les femmes de plus de 50 ans.

Australie :

Il n’y a pas de législation nationale imposant un âge maximum pour la FIV en Australie, et les médecins sont divisés sur la question de savoir s’il devrait y avoir une limite d’âge. Les directives de certains États, comme l’Australie-Méridionale, recommandent une limite d’âge de 50 ans.

La fourniture d’un traitement de FIV aux femmes de plus de 50 ans est arbitraire et les pays ont tous des points de vue différents. Certains sont limités par la loi, d’autres sont guidés par des directives réglementaires. Il reste cependant un certain nombre d’options disponibles si vous recherchez une FIV à plus de 50 ans en Europe et au-delà.

FIV à 50 ans – les questions les plus courantes

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